End, Elisabeth – Tome 1

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Bonjour tout le monde, j’espère que vous allez bien ! Aujourd’hui nous allons parler BD, avec le premier tome de End intitulé Élisabeth. C’est une oeuvre que je voulais depuis fort longtemps, tant par le graphisme que le résumé. J’avais découvert ce titre en feuilletant le site des Éditions Soleil (et oui, j’aime beaucoup cette édition), et plus particulièrement la collection Métamorphose dont il est issu. D’ailleurs, il a été scénarisé par CANEPA Barbara et et illustré par MERLI Anna. En effet, avant même d’ouvrir l’ouvrage, on ressent une plume et une poésie sans pareil. C’est pourquoi j’ai décidé de vous partager la quatrième de couverture.

 

« Imaginez… Si le monde autour de vous jamais ne se mouvait. Si le murmure du vent et le chuchotement de la pluie se répétaient inexorablement dans leur devenir monotone… Si le silence, souverain, régnait jusqu’à ce que l’invisible ne soit vôtre… Tel est mon univers. Un monde où la berceuse du temps a cessé d’entonner sa complainte. Un monde anémié, privé de toutes couleurs, où les esprits et les âmes perdues trouvent enfin la paix dans leurs mausolées solennels et sans âge… J’ai 13 ans. Elisabeth est mon nom. Mes cheveux sont blancs comme la vie. Si le cœur vous en dit, vous pourrez me rencontrer. Mais pour cela, il vous faudra mourir… »

gif 1Ainsi on ressent le trait subtil de l’auteure dès les premières lignes, et cela suffit à attiser notre curiosité. On souhaite en découvrir davantage, et finalement nous succombons à l’achat. Mais cette tentation en vaut vraiment la chandelle. Car nous faisons une expérience unique au cours de la lecture. En effet, on nous immisce dans l’intrigue de manière très ingénieuse, car cela permet d’apprendre les faits, mais également d’en connaître un peu plus sur notre protagoniste, qui nous était jusque-là inconnue. Nous ne sommes pas forcément rassurés à la lecture de ce premier tome, puisqu’il aborde un sujet encore trop tabou au sein de la société, celui de la mort. La morale de ce premier tome est plutôt évocatrice, faut-il être au plus proche de la mort, pour se sentir complètement vivant ?

Nous savons tous que cela arrivera un jour, mais on ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine appréhension, peut être parce que l’Homme a toujours craint l’inconnue, et ce qu’il ne maîtrise pas. Ainsi notre jeune Elisabeth se retrouve « parmi les morts », et certaines de ses camarades vont vouloir résoudre le mystère qui lui a coûté la vie.

Ainsi grâce au graphisme burlesque et dans des tons gotiques, époque victorienne, cela permet d’accentuer le paranormal qui s’émane de ces illustrations. La plupart des événements se situent durant la nuit, ainsi nous avons un contraste des plus éblouissants entre le paysage que nous offrent les deux jeunes femmes, et la silhouette frêle de l’enfant âgé à peine de 13 ans.

gif 2D’ailleurs son âge n’a sûrement pas été choisi par hasard, sachant que celui-ci est à l’origine de nombreuses superstitions ou croyances (d’ailleurs cela me fait penser à Ciel dans Black Butler (ou « Kuroshitsuji » en japonais)). De plus, nous avons quelques éléments, par-ci et par-là, qui évoque sans précédent la sorcellerie ou encore la capacité de voir l’au-delà. Pour revenir brièvement aux dessins, j’ai beaucoup aimé les traits fins et délicats des deux illustratrices, nous plongeons corps perdu dans cet univers si particulier et dérangeant à la fois. Les nuances de couleurs sont elles aussi très raffinées, et bien pensé. Ces dégradés de bleu azur aux turquoises, ou encore les légers tons rosés s’accordent parfaitement à l’ambiance souhaitée, ainsi qu’aux différentes planches.

Pour conclure, je dirai que cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti une telle émotion en lisant une bande dessinée. Nous sommes confrontés à des sujets très peu abordés, et avec lesquels nous ne sommes pas toujours à l’aise. Bien que les nuances employées donnent un aspect plutôt froid à l’oeuvre, nous éprouvons énormément d’empathie envers la jeune Élisabeth. D’ailleurs je souhaite lire la suite prochainement, mais à mon grand étonnement, le deuxième tome intitulé « Nora » n’est toujours pas paru… Étrange, si vous en connaissez la raison, n’hésitez pas à m’en faire part !

7 réflexions sur “End, Elisabeth – Tome 1

  1. J’ajoute cette BD à la liste de celle que je tenterai de me procurer ♥ Ton article me donne terriblement envie de la découvrir :)

    Ah, il faut dire que la collection Métamorphose regorge de pépites ♥ Je ne peux que te comprendre par rapport à cette maison d’édition, il est dur de ne pas se dire « Tient et si je tentais ce titre ? » lorsqu’on feuillette le site :)

    Passe une douce soirée !

    Aimé par 1 personne

    • Ah cela fait plaisir ! ;)

      Oui il est difficile de ne pas craquer sur l’un des nombreux opus de cette collection, je veux depuis un petit moment déjà, Marie-Antoinette illustré par Benjamin Lacombe, et tellement d’autres !

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